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Historique

Vestiges du temps d’avant…

  Chargée d’histoire, la maison rose givernoise recèle des trésors sur lesquels plane l’ombre de Claude Monet. Au rez-de-chaussée, c’est le salon atelier qui abrite le plus de pièces d’époque.


 

Chargée d’histoire, la maison rose givernoise recèle des trésors sur lesquels plane l’ombre de Claude Monet. Au rez-de-chaussée, c’est le salon atelier qui abrite le plus de pièces d’époque. Parmi celles ci figurent deux bureaux Napoléon III, des chaises en rotin, une petite table pliante ou encore l’iconique méridienne. Avez-vous également remarqué les boîtes en bois destinées à accueillir des toiles ? Claude Monet y glissait les tableaux en partance pour des expositions. Le chevalet sur lequel le peintre plaçait des oeuvres récentes est, lui aussi, d’époque…

Dans la salle à manger et à côté des buffets cauchois peints en jaune, abondent les objets ayant appartenu à Claude Monet. Voyez notamment ce service d’assiettes,  ce grand vase bleu orné de chauves-souris -que son beau-fils Jean-Pierre Hoschedé évoque dans l’ouvrage intitulé «Claude Monet, ce mal connu»-, ou cette coquette théière pour deux personnes… N’oublions pas aussi le chat de l’ère Meiji (1867-1912), installé sur son coussin et qui  fit, en son temps, partie de la collection givernoise de Claude Monet. Dans la cuisine, le grand fourneau de tôle et d’acier est bien celui que manièrent les cuisinières successives du peintre impressionniste dont la fameuse Marguerite ! La batterie de cuisine en cuivre -dont les sauteuses, cocottes ou bassines à confiture- est elle aussi d’époque… A l’étage, c’est bel et bien dans ce lit que le peintre prenait du repos mais aussi s’éteignit en décembre 1926. Vraisemblablement hérités de la famille Hoschedé, la belle commode Régence ou le bureau à cylindre firent également partie du mobilier givernois. Quant aux pièces de mobilier présentées dans les chambres de Blanche et d’Alice, elles furent en grande partie récupérées dans la maison lors de la restauration des lieux…

Dans le jardin figure, parmi les «survivants», l’incontournable rosier Mermaid qui s’épanouit sous la fenêtre de la chambre de Claude Monet. Un rosier à fleurs jaune pâle et pour lequel le maître des lieux avait choisi un emplacement privilégié ! Les deux majestueux ifs qui montent la garde au pied de la grande allée sont, eux aussi, d’époque. Un Cotinus coggygria, qui exhibe en été de magnifiques plumeaux de couleur rose, pourrait lui aussi avoir été planté du vivant de Claude Monet. Certains tilleuls auraient également cotoyé le peintre impressionniste… Du côté du jardin d’eau, les deux glycines, dont celle qui flamboie sur le pont japonais, sont historiques. Tout comme le hêtre pourpre mais aussi les bambous ! Planté par le maître des lieux, le dernier saule pleureur d’époque et situé au fond du jardin d’eau est malheureusement gangréné par la maladie. Parole de jardinier, sa longévité fut néanmoins exceptionnelle !