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Giverny

Un bâtiment mystère !

Quel est donc cet édifice au crépi rose et à la peinture verte, qui se dresse à l’angle de la maison du peintre et intrigue nombre de visiteurs ? Sa grandiose verrière vous a, peut-être, soufflée la réponse : c’est ici que le maître impressionniste y installa son deuxième atelier !


Las de celui, exigu et mal éclairé, de la maison principale, Claude Monet décide, en 1899, de s’offrir un espace de travail plus spacieux et fonctionnel. C’est au premier étage de l’édifice, situé au nord-ouest de la propriété principale, qu’il installe ses toiles et pinceaux. Les murs de l’escalier qui y conduit sont couverts d’estampes japonaises. L’incroyable volume de la pièce comble les attentes de l’exigeant artiste. »Elle prend le jour par deux grandes baies vitrées, donnant l’une au nord de la route du haut, l’autre au midi sur les serres, le jardin, la vallée et les collines de la rive gauche de la Seine », commente Daniel Wildenstein dans « Monet ou le triomphe de l’impressionnisme » (Taschen, 2013). De multiples toiles, parmi lesquelles « Femmes au jardin » (1866), garnissent les murs ou chevalets. C’est ici que le génie givernois retouche ou achève son travail. Dans ce même bâtiment, Claude Monet fait construire des chambres à coucher pour ses jardiniers, un appartement privé, un garage mais aussi une chambre noire, lui qui partageait avec son fils cadet Michel le goût de la photographie.

Quelle est donc, aujourd’hui, la fonction de cette « deuxième maison » ? Le rez-de-chaussée abrite les bureaux de la direction de la Fondation Monet. A l’étage, l’ex-antre du peintre s’est mué en salle de réception et réunion. Baignée de lumière, la pièce, aussi ravissante que spectaculaire, saisit dès le premier regard. A côté de la bibliothèque du maître impressionniste trône une photo de Marc Chagall en visite à Giverny.  Caressée par un magnolia, la verrière, qui ouvre sur les serres et le Clos Normand, constitue une fantastique invitation à un voyage dans le temps. Celui de Monet…